Hospice et hôpital de Lens (4)
Aujourd’hui, le Centre Hospitalier Ernest SCHAFFNER recouvre 12 hectares, a une capacité de 1150 lits et emploie 2800 personnes (sources site du CHL : http://www.ch-lens.fr/accueil.htm )
On ne peut parler du CHL sans évoquer le nom d’Ernest SCHAFFNER. Le Docteur Schaffner, grand professeur et médecin-chef dès 1929 et pendant de longues années de l’hôpital, fut à l’origine de la reconnaissance de la silicose comme maladie professionnelle (loi du 30 octobre 1946). Il a développé les dispensaires dans les corons et participé grandement à l’extension du Centre Hospitalier.
Les Dispensaires de la fosse 12 (rue Auguste Lefevre) et 14 (Place Cauchy) aujourd’hui
Victime de la radio-dermite, il dut être amputé d’une partie des membres supérieurs. Il fut de 1947 à son décès en 1966 Maire de Lens puis Député.
Dans son livre « Mineur de Fond » Augustin Viseux dit de lui: « Le Docteur Schaffner était d’une sensibilité émouvante. Je verrai cet homme pleurer au pied du lit d’un mourant comme il le fit à mon chevet en janvier 59 où tous me croyaient mort ».
L’hôpital de Lens porte depuis les années 60 le nom d’Ernest Schaffner.
Remerciements : au service « Archives-Documentations » de la ville de Lens et à Maurice Dhédin pour l’aide apportée à la réalisation de ces articles.
3 commentaires »
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Maintenant je connais l’origine du nom de la rue de l’hospice. On en apprend des choses quand on vient sur ce blog.
Félicitations et remerciements pour le travail que tu fais
Bisous à vous deux
Bonjour
je suis avec grand intérêt votre blog qui me replonge dans mon enfance
J’habitais au 30 rue Casimir BEUGNET à coté de la maison syndicale où mon père était secrétaire de la fédération régionale CGT des mineurs
Au sujet de l’hôpital ( ou j’ai également fait un séjour à la fin des années 60) est paru dans L’Avenir de l’Artois un article de Jérôme JANICKI ou l’on parle d’un grand oublié : Le Docteur Robert Loorius, qui a soigné mon père en janvier 1944 (Série « À la découverte de Lens », huitième partie du CHL).
Je suis le fils d’un des résistants soignés par le Docteur Robert Loorius en janvier 44. A Douvrin de retour d’un sabotage il a été blessé par les gendarmes de Lens, transporté a l’hôpital par ses camarades il y est soigné par le Docteur Loorius jusqu’au 3 février date a laquelle il est dénoncé, arrêté et jugé par la section spéciale de Douai.
cordialement
Duhamel Jean Pierre
Ce monsieur Loorius était mon grand père. Je ne l’ai malheureusement pas connu car il est mort accidentellement en voilier au Touquet mais c’était semble-t-il effectivement quelqu’un de bien, de professionnel et un musicien de talent. (Je le suis moi-même) et j’ai plaisir à jouer sur son Pleyel et son violon, instruments dont il jouait aux malades de chambre en chambre ou dans la pièce où se trouvait le piano à l’hôpital…
Ma grand-mère et ma mère auront régulièrement des témoignages de reconnaissance des personnes qu’il a réparées après les dégâts de la guerre…