Le Lensois Normand

Tome 2

Archive pour la catégorie 'Histoire'

De nos internautes …..

Posté : 4 février, 2011 @ 9:38 dans Histoire, Lens, Les amis | Pas de commentaires »

  De plus en plus d’internautes me contactent et m’envoyent des documents ou des photos concernant l’histoire de Lens. N’hésitez pas à en faire autant.

 Voici tout d’abord une nouvelle photo de Grossouvre, elle m’a été envoyé par Alain Hainaut (que je remercie beaucoup pour tous les documents qu’il m’a fait parvenir concernant le corps des sapeurs-pompiers de Lens). Il s’agit d’un groupe de 1959, la monitrice s’appelait Colette ou Paulette et Alain figure au rang du milieu à droite.

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  Un autre cadeau de notre amie d’Espagne Amélia (allez voir son propre blog sur la région où elle vit maintenant : http://achargon.over-blog.com/ ) , ce buvard publicitaire de la pharmacie GUILLY (à côté des Etablissements Dumortier, avenue Alfred Maës).

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  Ce buvard se trouvait dans un cahier ayant appartenu à sa mère. Il est plein de souvenirs : les taches montrent que le porte-plume ou le stylo plume utilisait de l’encre de différentes couleurs, la plus grosse au milieu provient certainement d’une goutte tombée lors d’un changement de cartouche, les traits attestent que le buvard était obligatoirement utilisé lorsque l’on soulignait un passage ou tirait un trait entre chaque leçon, enfin les annotations chiffrées devaient être un moyen de se souvenir des numéros de pages à apprendre ou d’exercices à faire.

  Merci à Alain et Amélia.

Les buvards publicitaires

Posté : 2 février, 2011 @ 6:55 dans Histoire, Lens | 8 commentaires »

   Ils étaient tolérés par certains instituteurs ou professeurs et proscrits par d’autres qui leur préféraient le traditionnel buvard rose immaculé jusqu’à la première tâche d’encre sur le cahier de dictée ou de calcul. Mais ils ont existé et c’était pour certains commerçants ou artisans un bon support publicitaire : de la réclame pour peu cher !

   A cet époque le buvard faisait parti des traditionnels accessoires de l’élève avant que le stylo Bic ne fasse son entrée en classe et fasse disparaître les pleins et les déliés des cahiers. Il était aussi important que le bureau de bois, les encriers ou les porte-plumes.

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     Le buvard publicitaire apparu à la fin des années 50 comme le protège-cahier. A Lens, certains commerçants surent rapidement profiter de l’occasion pour les offrir en cadeau à leurs clients. Voici sur ce GIF animé quelques buvards lensois de l’époque faisant de la réclame pour Renversé, le marchand de vin, le Comptoir de la Montre, la maison Blondeau, Marchand Frères, Perrissin et d’autres encore.

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Léa, première Muse en 1901

Posté : 27 janvier, 2011 @ 10:09 dans Histoire, La Mine, Lens | 3 commentaires »

 Avant Yvette Sarazin en 1951, il y eut deux autres Muses des Mineurs à Lens. La première élection a lieu cinquante ans avant, en 1901 et c’est le 30 juin que Léa Bourdon , trieuse à la fosse 4 est couronnée

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Pourquoi créer une Muse des Mineurs ? Nous sommes au début du XXème siècle, les compagnies minières sont en conflit depuis plusieurs années avec leurs ouvriers. De nombreuses grèves dont celle de 1891 ont éclaté. La Cité ouvrière de Lens crée le grand prix de la  » Muse Ouvrière  » et décide de créer une récompense pour le travail féminin en suivant l’exemple de Montmartre qui, quelques années plus tôt, avait créé sa  » Muse du Travail « . Cette Muse, à l’instar des Muses de l’Antiquité, doit symboliser  » la résignation au devoir, le travail joyeux comme une chanson et le travail sans fard ! « .

C’est le grand quotidien parisien de l’époque, le Matin qui dans son numéro 6336 relate par l’intermédiaire de son envoyé spécial à Lens, Paul Lefranc, la journée du couronnement.

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Voici quelques extraits de cet article :

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« Ce matin, on rencontrait dans la ville de nombreux mineurs en vêtement du dimanche venus les premiers admirer le char de la Muse et la Muse elle-même.

La Muse : tout le peuple de la mine n’a vécu que pour elle aujourd’hui.

Voici son histoire : Toutes les ouvrières de la ville furent invitées à voter, à désigner celle qu ’elles considéraient comme la plus digne de remplir ce rôle. Dans ce pays où toutes les rues ressemblent à des corons, où sur dix passants on rencontre huit mineurs, la mine, sans mal triompha puisque par environ 150 suffrages, Léa Bourdon fut élue Muse de Lens.

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Les trieuses de la fosse 4 au début du XXème siècle

Mademoiselle Léa Bourdon a juste 17 ans, elle est trieuse à la Compagnie des Mines de Lens, à la fosse 4. Elle est blonde, d’un blond fauve changeant qui donne à sa chevelure des reflets de métal. Les yeux bleus, de très jolies dents, elle est d’une grande simplicité non dépourvue d’une certaine distinction. D’une famille de 10 enfants, son père, ses frères sont mineurs. »

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La fosse 4 à cette époque

Le journaliste retrace ensuite la journée de fête :

La Muse assiste d’abord au défilé sur la tribune dressée devant la mairie en compagnie d’Emile Basly, Maire de Lens, du compositeur Gustave Charpentier, du Préfet et des autres autorités locales.

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Gustave Charpentier

De nombreuses associations musicales viennent de toute la région, des Mines de Noeux, Bruay, Billy Montigny … Drapeaux, fanfares, «C’est une armée qui passe, ajoute le journaliste, l’armée du travail. De nombreux mineurs sont venus en tenue de travail : chapeau de cuir bouilli, lampe à la main et pic sur l’épaule.»

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Rue de la Gare : la foule afflue vers la place

Le Char de la Muse représente le haut d’un chevalet avec les molettes et l’élue est dans la cage en compagnie de ses demoiselles d’honneur, Claire Drache, Laure Vermant, Virginie Bardieret Berthe Menu.

La cérémonie du couronnement à lieu sur la place de la République où l’on a dressé une estrade «plus haute qu’une maison», des draperies rouges et or accompagnent les drapeaux tricolores, des guirlandes, des fleurs à profusion. Les gens étaient partout : dans les arbres, sur les toits, sur les balcons.

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La Place de la République en 1901

De nombreux orchestres viennent de toute la région (Lille, Cambrai …) accompagner les quatre Sociétés Musicales de Lens. Puis Gustave Charpentier interprète ses œuvres et dirige plus de 500 musiciens.

Vient enfin le grand moment du couronnement : C’est Mademoiselle Mante, de l’Opéra de Paris qui pose sur la tête de Léa Bourdon la couronne de roses.

Le spectacle se termine par une Marseillaise chantée sur scène et reprise par les dizaines de milliers de lensois présents.

Mais la fête n’est pas finie, elle va se prolonger très tard dans la nuit avec de nombreux concerts et bals dans toutes les cités de la ville.

Il parait que parmi les lots gagnés par Léa Bourdon, il y avait une semaine de gratuité sur son carnet minier. Le mineur devait avoir toujours sur lui un carnet à son nom où étaient notés les faits marquants de sa vie d’ouvrier : dans les pages annexes figurait le total des achats qu’il effectuait à la Coopérative des Mines, le montant des courses lui était retirée de sa paye chaque quinzaine.

Le lendemain, Léa, comme toutes ses compagnes, retourne trier le charbon à la fosse 4.

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Yvette SARAZIN, Muse des Mineurs en 1951

Posté : 22 janvier, 2011 @ 11:36 dans Histoire, La Mine, Lens | 12 commentaires »

 C’est en recherchant des documents sur les fêtes de Lens et les lendits effectués par les enfants des écoles que j’ai découvert que les Mineurs Lensois avaient eu leurs reines. Ils les appelaient les MUSES.

Organisée par la Compagnie des Mines de Lens aussi bien pour distraire et honorer les mineurs que pour promouvoir le sens du travail, l’élection de la Muse des Mineurs n’a cependant eu lieu que trois fois au cours du 20ème siècle. C’est en 1901 qu’a été élue la première. Elle s’appelait Léa Bourdon et travaillait comme trieuse de charbon à la fosse 4 de Lens.

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13 ans plus tard, Maria Godart devint la seconde Muse des Mineurs de Lens. Âgée de 20 ans, elle était également trieuse à la fosse 5 des Mines de Lens (mine située sur le territoire d’Avion). Elle est ici accompagnée d’Emile Basly.

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Certainement un peu à cause des guerres et des nombreux dégâts qu’ont connu la ville de Lens et la Compagnie des Mines, il n’y eu plus de nouvelle élection de muse avant 1951.

Cette année là, c’est Yvette SARAZIN qui est couronnée. Il y a doute sur son métier au sein des houillères : si le site de la ville de Lens l’annonce comme trieuse, le journal «Notre Mine», dans son numéro spécial de juillet 1951, lui donne comme métier «téléphoniste».

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La Muse est élue par «ses compagnes». De nombreux critères entrent en ligne de compte pour se faire élire : la grâce et la beauté bien sur mais aussi le courage (au travail et à la maison précise le règlement), le dévouement, la gentillesse et même la dévotion.

C’est le 24 juin 1951 que sont organisés les fêtes des Sports et du Couronnement de la Muse des Mineurs. Elles durent de 14h00 à 2h30 du matin.

Selon le journal Notre Mine, des dizaines de milliers de spectateurs sont venus de Lens et des environs assister à l’évènement. La foule se presse au passage du défilé.

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Tout le personnel des Mines est réquisitionné (Service des Transports pour la conduite des chars, Service technique pour le montage et le démontage, personnel des Ateliers Centraux, du Service des jardins et plantations, gardiens, contrôleurs et caissiers du stade) . «M. Brassart et ses buffetiers ainsi que les employés de la Coopérative ont du faire face à l’assaut des affamés et des assoiffés, plus de 15 000 consommations furent servies». Dans les rues, on assiste au passage des chars décorés précédés de la voiture décapotable où l’on peut voir la Muse et ses dauphines : Michèle LEFLON, secrétaire et Simone DUFOUR, trieuse.

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D’autres chars évoquent l’empire Romain,, les sports, les chasseurs, la moisson, etc… Mais chaque quartier a aussi le sien comme les Meuniers du 4, le Grand Condé, la Rue de la Paix, le quartier de la Gare mais aussi le Cercle Amical de Wingles. Les robots de l’an 2000 sont déjà présents.

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Le journal des mineurs de Lens, Notre Mine a aussi son véhicule.

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Avant de rejoindre le stade pour son couronnement, la Muse est reçue à la Mairie…

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…puis se rend au Monument aux Mort, place du Cantin, pour y déposer une gerbe.

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Au stade Bollaert, des mineurs retraités ou en activité dressent une haie d’honneur à la Muse. Ils ont pour nom : Caboche, Brabant, Laloux ou Detrez …

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Maria Godart, la Muse de 1913 assiste aussi à la cérémonie.

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800 fillettes des écoles lensoises effectuent une démonstration de gymnastique.

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Jusqu’au moment tant attendu du couronnement de la Muse des Mineurs 1951.

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Avant le traditionnel tour d’honneur avec ses dauphines

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Le soir, une grande fête de nuit a lieu avec retraite aux flambeaux (organisée par M. Brissy) les ballets de l’Opéra de Paris et des danses présentées par le club de danse de l’AS Vendin et les fillettes des écoles de Lens.

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Cette fête de la «glorification du travail», comme l’on appelée les journaux d’alors, laissera « un souvenir inoubliable aux mineurs, lensois et autres qui y ont assisté avec joie et émotion ».

Ce fut la dernière élection et Yvette Sarazin restera donc à jamais la «Muse des Mineurs Lensois».

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  A voir absoluement sur ce sujet un reportage filmé sur le site de la Ville de Lens : http://www.villedelens.fr/histoire/les-archives-municipales/la-muse-des-mineurs.html

Les biscuits REM

Posté : 13 janvier, 2011 @ 10:11 dans Histoire, La Mine, Lens, RC Lens | 72 commentaires »

    Lorsque nous revenions des courses à la Coopérative des Mines, il ne manquait jamais dans le panier les paquets de biscuits REM. Ces gros biscuits (qui n’étaient pas encore fourrés à l’époque) fabriqués à Reims faisaient le bonheur des gamins dans les corons.

    Une réclame de la Coopérative parue dans Notre Mine où les biscuits REM paraissent en compagnie des savons CADUM et de la chicorée LESTARQUIT, autres marques bien connues à l’époque :

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  Ces gros biscuits accompagnaient toujours nos petits déjeuners ou nos goûters. Deux ou trois biscuits trempés dans le café au lait ou le Banania suffisaient à nous rassasier tant ils étaient consistants.

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    REM savait aussi faire sa promotion auprès des enfants. Il suffisait de peu pour voir sa marque un peu partout.

                   – Sur des protèges-cahiers :

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                        – Sur des buvards :

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     On rencontrait souvent les camions REM lors des manifestations comme les courses cyclistes :

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    Mais ce qui nous passionnait tant dans ces biscuits, c’étaient les vignettes de collection de footballeurs professionnels du championnat de France. Robert Jonquet, international du Stade de Reims en faisait la promotion sur des buvards :

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  Ces photos nous permettaient de mettre un visage sur des joueurs dont nous entendions parler : à la fin des années 50 il y avait très peu de téléviseurs et peu de matches étaient diffusés. On pouvait conserver les images dans un album que l’on obtenait à la Coopérative ou par courrier à Reims contre la somme de 200 (anciens) francs.

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  Quelle n’était pas notre joie lorsqu’en ouvrant le paquet, on découvrait un joueurs du RC Lens.

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Quelques images REM de lensois :

Placzek, Oudjani, Margottin, Louis, Lafrancheschina

Jonsson, Clément, Ziemzack, Sowinski, Wognin

Au charbon !!!!!!!

Posté : 10 janvier, 2011 @ 10:01 dans Coup de gueule, Histoire, La Mine, RC Lens | 1 commentaire »

   Alors que le Racing traverse l’une de ses plus grave crise depuis sa création, alors que la défense organise tous les week- end des opérations « portes ouvertes » devant ses buts, alors que les soi-disant attaquants restent plus muets qu’une carpe, alors que cet exemple de nullité qu’est Démont vient de recevoir à juste titre le « ballon de plomb 2010″, il serait temps de faire redécouvrir à ces nantis du sports enfermés dans leur cocon et pourris de fric ce qu’est la véritable vie.

   C’est ce que l’on faisait dans le temps quand le professionnalisme n’en était qu’à ses débuts et que la plus part des joueurs travaillaient pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

   Ainsi cet extrait d’un hebdomadaire sportif de 1935 (Match) montre que les joueurs des deux équipes proches du monde ouvrier qu’étaient le FC Sochaux (avec l’usine Peugeot) et le Racing n’hésitaient pas à se salir pour se méler au monde du travail. Le lendemain d’un match à Bollaert, ils se sont retrouvés à la fosse 2 (dite du Grand Condé) et sont descendus « au fond », n’hésitant pas à ramper dans le charbon et à se traîner dans les galeries. Nul doute que le dimanche suivant, ils devaient encore y penser au moment du coup d’envoi et les Sang et Or de l’époque avaient forcément du respect pour leurs supporters.

   Est ce vraiment encore le cas aujourd’hui ? Où existe t’il une mine encore ouverte pour y faire descendre les privilégiés de Martel ?

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Le Centre de Formation des Mines de Lens

Posté : 4 janvier, 2011 @ 10:18 dans Histoire, La Mine, Lens | 13 commentaires »

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    Le long de la Route de Béthune à Lens, à hauteur de la fosse 12 bis se tenait le Centre de Formation des Mines de Lens. Il avait été installé dans des bâtiments désaffectés du service de constructions des Mines du groupe Lens-Liévin à l’emplacement exact de l’IUT et on y accédait par « Le Chemin Perdu ».

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   Il a été inauguré en 1952 par Madame Michèle Auriol, épouse du Président de la République d’alors.

   Tous les élèves des écoles lensoises se souviennent être passé au moins une fois dans ce centre car une visite y était organisée régulièrement, visite qui permettait aux HBNPC d’effectuer du recrutement. L’une des particularités était certainement la mine-image, exacte reproduction d’une galerie de mine grandeur nature.

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   Les galibots et les apprentis-porions y bénéficiaient une formation de qualité pour l’époque : près de 160 stagiaires y suivaient les cours chaque année.

   Les cours étaient répartis selon l’âge su stagiaire :

- 1er degré pour les galibots de moins de 18 ans

- 2ème degré pour les élèves mineurs de 18 à 21 ans

- 3émé degré enfin pour les élèves porions de 21 à 25 ans. Ceux ci suivaient une formation « en alternance » entre l’école et le travail au fond. Il étaient notés par un «porion-contrôleur» qui, de par les évaluations qu’il donnait à chacun, déterminait le montant d’une prime de travail.

   Comme il fallait aussi entretenir la forme des jeunes mineurs, des cours d’éducation physique étaient aussi dispensés dans ce centre pendant les stages.

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Ce bâtiment existe toujours et sert de gymnase pour l’IUT (Source APPHIM)

   Ne résistant pas à la récession des houillères, le Centre ferme définitivement ses portes le 31 août 1985 pour laisser sa place à l’IUT dont le première pierre est posée par Laurent Fabius le 25 janvier 1986. Le chemin perdu prend alors le nom de «Rue de l’Université».

   L’Université a remplacé le Centre de Formation des Mines :

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(Photos tirée de Google Earth)

 Deux vidéos concernant le Centre de Formation des Mines de Lens sont sur internet :

Sur le site de l’INA : http://www.ina.fr/video/R10289957/les-metiers-de-la-mine-le-centre-de-formation-professionnelle-de-lens.fr.html

Sur le site de la Ville de Lens : http://www.villedelens.fr/Le-patrimoine-des-Mines

 Article réalisé grâce a des informations recueilles dans le livret « Métamorphoses » édité par la Ville de Lens à l’occasion d’une exposition au Colisée en juin 2010, Merci à Madame Aurélie David du Service des Archives de Lens pour les photos.

Un record d’hiver

Posté : 21 décembre, 2010 @ 12:46 dans Histoire, La Mine, Lens | 4 commentaires »

  Aujourd’hui, c’est l’hiver même si la météo était bien à l’avance au rendez-vous à Lens comme ailleurs.

  Mais aujourd’hui, c’est aussi un jour historique, le 21 décembre 2010, le nombre de connections sur les deux blogs du Lensois Normand atteint les 70 000. De qui remplir deux fois le Stade Bollaert (même plus en ce moment !).

  70 000 visites,  une moyenne de 200 par jour, 170 ooo pages vues ! Des chiffres qui prouvent une fois de plus que l’histoire de Lens, de la Mine et du Nord-Pas de Calais en général intéresse beaucoup de monde.

  Le Lensois Normand vous remercie.

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Avant-Après série 14

Posté : 19 décembre, 2010 @ 1:13 dans Histoire, Lens | 4 commentaires »

  Sur « le Lensois Normand » tome 1, j’avais réalisé une série d’articles montrant à l’aide de photos comparatives certains endroits de Lens à des périodes différentes. C’est à Martine et Madeleine Carpentier (gràce à qui nous parlerons bientôt des TCL : les Transports en Commun Lensois) que je dois bon nombre de ces photos anciennes tirées d’un bulletin municipal de 1970.

  Et c’est parti pour 27 photos de Lens. La place du Cantin (ou Roger Salengro) :

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  Côté rue Lanoy :

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  Côté Avenue Raoul Briquet :

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   L’ Avenue du 4 Septembre près de l’école Carnot :

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   La Rue Pierre Brossolette (cité 12) :

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  Le canal devenu l’autoroute :

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   La place de la Gare ou du Général De Gaule à trois époques :

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   L’entrée de l’hôpital, Route de la bassée :

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  L’Avenue Alfred Maës :

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  A un autre endroit :

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   La Rue Notre dame de Lorette (cité 4) :

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   Le carrefour Notre Dame :

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   Et pour finir, la rue Romuald-Pruvost :

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Le Magazine du Mineur sur Télé Lille

Posté : 15 décembre, 2010 @ 7:40 dans Histoire, La Mine | 3 commentaires »

 Pour beaucoup dans les corons artésiens, la télévision était synonyme de Bouvigny-Boyeffle. Érigé en 1958, ce grand émetteur de plus de 300 mètres remplaçait pour la région celui installé sur le beffroi de Lille.

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Le premier émetteur restera jusqu’en 1989

Télé Lille, c’était un peu l’ancêtre de FR3 Nord-Picardie. Installé Boulevard de la Liberté à Lille, la Direction Régionale de la Radiodiffusion Télévision Française (RTF) diffusait chaque jour sauf le dimanche des émissions de variété à 12h30 et le journal régional à 13h30

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Direct sur le plateau de Télé Lille (photo RTF parue dans Notre Mine)

Mais l’émission la plus regardée était sans aucun doute le « Magasine du Mineur ».

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En octobre 1959, un dénommé Léopold SIMONS présenta la maquette d’une nouvelle émission : « Le magazine du Mineur ». C’était la première fois qu’une émission est émise spécialement pour une catégorie professionnelle. Diffusée un dimanche par mois à 13h30, ce magazine a réussi à obtenir de la RTF l’autorisation d’un décrochage du programme national présenté pourtant par un certain Jean Nohain !

Le magazine étaitcomposé d’un mélange d’informations et de variétés présentées par Christine Rabiéga et Michel Chastant.

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Michel Chastant (à gauche)

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La speakerine de Télé Lille Christiane Rabiéga

Il abordait des sujets comme la colombophilie, les peintres ou poêtes mineurs, le sport bien sur (avec le RCL et l’Etoile d’Oignies), les fêtes de Sainte Barbe, les variétés avec des chanteurs ou groupes locaux, les vacances des mineurs à Berck ou La Napoule et les reportages sur les houillères : formation des jeunes, histoire avec la « mine à papa », reportages au fond, etc

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Un groupe folklorique Polonais dans le magazine

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Une équipe de tournage descend « au fond »

La grande figure du Magazine des Mineurs était Léopold Simons, connu par tous sous le seul nom de « SIMONS ». D’abord simple présentateur, il en devint rapidement la vedette avec ses nombreux sketches patoisants qui s’adaptaient au thème de l’émission du jour.

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SIMONS dans l’un de ses nombreux sketches

Cependant, l’émission était sous sous le contrôle étroit des Houillères (la RTF est la télévision d’Etat) jusqu’au choix des artistes invités. Il n’est pas question d’aborder les accidents, la silicose et les mouvements sociaux.  Le “Magazine” ne parle pas de l’une des plus longues grève des mineurs en mars 1963 et il ne sera pas diffusé en avril. En juin 1963 devait être diffusé un numéro consacré à “Germinal”  et au tournage du film d’Yves Allegret. Mais le sujet est sans doute trop brûlant pour la RTF suite aux grèves récentes : le sujet est abandonné et remplacé par un autre sur les progrès et à la modernisation afin de prouver que le temps de “Germinal” est révolu.

Il n’y aura pas de diffusion non plus en juin 1968.

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La mire remplaça les programmes de mai 68

A partir de septembre 1967, Simons n’intervient plus dans l’émission. En 71, l’émission passe au samedi à 13h30. C’est le début de la fin : l’audience chute et à la fin de sa 110ème émission, le 29 mai 1972, le Magazine du Mineur s’arrête définitivement.

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Réclames parues dans Notre Mine dans les années 60

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