Le Lensois Normand

Tome 2

Archive pour la catégorie 'Histoire'

Le silo et les jardins des Mines de Lens

Posté : 13 décembre, 2010 @ 7:00 dans Histoire, La Mine, Lens | Pas de commentaires »

   La persévérance finit toujours par payer. Il y a longtemps que Michel rechercher l’endroit exact du silo des Mines de Lens où avaient travailler ses grands-parents (voir : http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/08/08/le-coin-des-internautes-lensois/ ).

  Avec l’aide d’Aurélie David du service des archives de la ville, il a trouvé un plan situant ce silo et le centre d’approvisionnement tout proche. Par rapport à aujourd’hui, on les situent rue Frédéric Sauvage où sont les Ambulances Lensoises.

Voici le plan retrouvé :

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Voici une vue de Google Earth où sont notés les emplacements :

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   Il est quand même surprenant que ce plan datant de 1985 montre l’emplacement du centre d’approvisionnement et des silos alors qu’il ne reste que très peu de souvenirs d’eux. Quand ont ils été fermés ? Quand les bâtiments ont ils été rasés ? Cela mérite encore des recherches.

   Un autre document concernant les Mines de Lens, mais beaucoup plus ancien celui-là. Un livret intitulé «Le jardin du Mineur» écrit au début du siècle dernier par Arthur Choquet, responsable de ce qu’on appellerai aujourd’hui «les espaces verts» à la Compagnie des Mines de Lens.

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   Dans la préface, Ernest Cuvelette, ingénieur aux Mines (et futur Directeur) y vante le plaisir pour le mineur de cultiver son propre jardin : c’est à la fois un loisir et un moyen de nourrir sa famille.

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   Les Mines de Lens (comme d’ailleurs) préconisaient le jardinage surtout pour donner aux mineurs un moyen d’évasion et d’occupation afin d’éviter de se rendre dans les estaminets y boire leur quinzaine ou y rencontrer des syndicalistes toujours prêts à les inciter à revendiquer.

   Dans ce livret, on trouve aussi quelques recettes de cuisine pour madame dont une assez cocasse où l’on recommande, pour faire un gâteau de courgettes, d’ajouter du beurre et un oeuf «si les moyens le permettent».

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Lens, avant la Révolution Française

Posté : 1 décembre, 2010 @ 10:59 dans Histoire, Lens | 3 commentaires »

  En 1605, Lens était totalement différente de ce qu’elle devint par la suite : pas ou peu de culture (la ville est entourée de marais et De Crombecque ne viendra les assécher qu’après 1800) et bien sur, pas encore de charbon (découvert dans les bois de Lens vers 1850).

  D’après les recherches que j’ai réalisé, voici, sur ce plan de Lens, l’implantation approximative des remparts de la ville au début du 17ème siècle.  Ces fortifications sont très anciennes, elles auraient été érigées en  1028 par le Comte Baudouin à la Belle-Barbe (ça ne s’invente pas un nom comme celui-là). Faites de grès et de briques, les énormes murailles étaient flanquées de tours rondes munies de meurtrières. Les fossés qui l’entourent sont garnis de pieux.  Vers 1700, la ville fut démantelée et ne resta qu’entourée de fossés.

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  Sur ce document, on y voit que la ville ne représente que très peu par rapport à son territoire d’aujourdhui. Elle est limitée aux emplacements actuels de la Place de la République, la Rue Gambettea, l’avenur du Maréchal Leclerc, l’avenue du 4 septembre, le Rond point de l’avenue Van Pelt et le pont de Douai.

   Vue d’un peu plus près :

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  Ceci nous permet de comparer avec la peinture des albums de De Croÿ de 1605 :

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   1  Le Chateau : (à l’emplacement de la Place de la République) Le premier chateau fut élevé par les Romains et devint ensuite sous les Francs et les Carlovagiens une résidence royale où l’on « frappa monnaie ». Il fut ensuite habité par les Comtes de Flandres, d’Artois et les Ducs de Bourgogne. Le chateau présentait quatre côtés flanqués de six tours et avait deux portes : l’une donnant sur la ville, l’autre sur la campagne en direction d’Avion. Au milieu des années 1600, ravagés par les nombreuses guerres, le chateau n’était déjà plus que ruines.

   Un autre chateau exista à Lens au 13ème siècle, celui de la Chatellenie près de la Collégiale Notre Dame.

   2  La « Maison de Ville » se trouve a peu près à l’emplacement de l’actuel Hôtel de Ville. Il faudrait remonter aux temps anciens pour trouver l’origine de la municipalité de Lens. On trouve trace d’échevins dès 1255 qui étaient à la fois juges et administrateurs. Les échevins, parmis lesquels était désigné le Maire, étaient nommés par le Comte et l’envoyé du Roi. A l’aube du 16ème siècle, les échevins nommaient eux même leur successeur.

      En 1756, l’échevinage exercait encore la haute, moyenne et basse justice. Le lieu de justice se trouvait à l’extérieur du bourg en direction de Pont à Vendin. On apperçoit sur la peinture la « justice à trois piliers » (au dessus du chiffre 10) à l’orée du Bois de Lens.

     Près de la Maison de Ville avec la même architecture, sur la gauche de la peinture, on apperçoit la Halle dont la construction remonte au 13ème siècle.  Certains jours de la semaine, on y exposait en vente toute sorte de marchandises. Sous Louis XI, les marchands n’avaient pas le droit de négicier à moins de deux lieues du bourg s’ils n’avaient pas exposé leurs marchandises pendant trois jours sous halle !  Bien plus tard, une halle aux grains sera construite à l’emplacement du chateau.

     Sur la droite de la Maison de Ville, on distingue un édifice nom répertorié en légende. Il est rouge donc construit en briques et muni d’une tourelle avec un toit en pointe. Il semble que ce soit le Baillage de Lens. Le baillage de Lens, dont l’origine est fort ancienne, était l’un des plus importants de l’Artois. Le baillage, qui jugait et prononçait sentence au nom du Grand Bailly de Lens, était nommé par le Roi. La prison se trouvait dans les dépendences du chateau. Une anecdote : en 1378, le baillage de Lens condamna à mort un criminel, François Bochet. Celui ci fut pendu la nuit même au bois de Lens. Mais le criminel était clerc et le’évèque d’Arras décida, en représailles, d’excommunier le bailli de Lens, le lieutenant et les officiers du baillage. D’autres histoires comme celle-ci sont relatées dans Le Dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais de 1879, tome 3. Le premier bailly de Lens en 1277 se nommait Huon de Saint Omer et le dernier, en 1780, Lefevre de Lassure (ou de Lessus).

   3  La Porte du Bourg (à l’emplacement de la jonstion de l’avenue du Maréchal Leclerc et du Boulevard Basly). Elle fut ensuite appelée Porte d’Arras.

   4   Les fossés qui entourent la ville sont alimentés par la Souchez gràce au  »tenur d’iau » (que l’on peut traduire par « retenue d’eau », c’est une sorte de barrage). Outre la Souchez, deux autres cours d’eau sont proches de la ville : la Glissoire (au premier plan) et la Couture.

   5, 6 et 7 : Là, le peintre représente les édifices qui se trouvent en dehors du bourg : en 5, le Couvent des Cordeliers appelé par ailleurs Couvent des Recollets. construit par Saint Pacifique en 1227. Ce monastère fut transféré en 1614 à l’intérieur des remparts. En 6 l’hôpital de la Cauchie, situé dans le quartier Saint Laurent, pas très loin de l’actuel Centre Hospitalier. L’hôpital de la Cauchie qui existait déjà au 13ème siècle. Il fut démantelé sur lettre patente de Louis XIV en 1698 et ses biens transmis à l’hôpital du Bourg. Enfin en 7, l’église du Bourg (ou de Saint Laurent) se situait sur « le Chemin de La Bassée ». Entourée de son cimetière, on en trouve déjà trace en 1070. Elle disparut sous la Révolution.

   8   La Porte de Magdelaine défendue par un bastion de briques et un pont levis. Elle devint Porte de Pesquebeuf du nom du moulin que l’on apperçoit sur la Souchez.

   9   La Collégiale Notre Dame devant laquelle se trouve la Grande Motte. Cette église bâtie sur une ancienne chapelle par Eustache, Comte de Boulogne et de Lens dès 1028 fut terminée en 1070 sous son fils Eustacle aux Grenons qui, avec son épouse Ide, créa le Chapitre. C’était une construction imposante que l’on appelait aussi basilique. De nombreuses fois abimée ou partiellement détruite par les conflits (1478, 1501,1546, 1647 …), la Collégiale ne résista pas à la révolution de 1789. Elle était tenue et habitée par des chanoines (d’où son nom sur l’image de Chanesie ou Channesie). Le Chapitre se composait de 12 chanoines et de 18 chapelains. La principale association religieuse de la Collégiale était la confrérie ou charité de Notre dame des Varlets établie en 1226.

  10   Un peu à gauche, avec un clocheton de charpente, l’hôpital du Bourg et le Couvent des Soeurs Grises dont il a été question dans les articles « Hospice et hôpital de Lens ».

   11  L’église paroissiale ou église Saint Leger. Déjà au même emplacement qu’aujourd’hui, elle est mentionnée dès 1070. elle a été construite par les Comtes de Lens et de Boulogne en pierres de tailles avec une grande tour divisée en quatre étages et trois nefs. Trop exposée lors des guerres et des sièges qui marquèrent la ville de Lens, elle fut détruite en 1648. L’église fut reconstruite à partir de 1776 au même emplacement avant d’être de nouveau totalement rasée en 1917.

  12 Le Jardin des Archers est un espace verdoyant devant le chateau. Il donna son nom à l’actuelle rue des Jardins située entre la Place de la République et l’autoroute, sur les rives de l’ancien canal. C’est Charles Quint qui créa à Lens deux « compagnies bourgeoises », l’une de canonniers, l’autre d’archers. ces derniers s’exercaient à tirer sur une perche que l’on voit à l’extrème gauche de la peinture. Aujourd’hui, la rue de la Perche existe toujours.

 

 

Les albums de De Croy

Posté : 1 décembre, 2010 @ 10:05 dans Histoire, Lens | 1 commentaire »

  C’est Maurice  Dhédin qui m’avait fait connaître les albums de De Croÿ. Lors de mon excursion à Lens, il m’a fait cadeau d’une copie du tome XVII : le Comté d’Artois. L’oeuvre totale représente 23 volumes et 2500 vues.

   Un peu d’histoire : Lens n’a pas été qu’une ville rurale comme sous De Crombecque vers 1800 ou minière comme à partir de 1850. Lens existait avant et de nombreux blogs ou sites racontent son histoire.

  Les albums de De Croÿ nous font un peu mieux connaître ce qu’était Lens au 17ème siècle. Le Duc Charles de Croÿ appartient à l’une des grandes familles sous les Ducs de Bourgogne et les rois d’Espagne. Il est né le 1er juillet 1560 dans le chateau de Beaumont (Hainaut) et à la mort de son père en 1595, il hérite de tous les domaines de la maison De Croÿ. En décembre 1605, après avoir participé à de nombreuses expéditions militaires, et assumé plusieurs fonctions importantes, il quitte les affaires publiques afin de se consacrer essentiellement à la gestion de ses domaines et de ses collections. Il meurt à l’âge de 52 ans, en 1612.

   De Croÿ est un collectionneur passionné. Dès 1590, il fait réaliser des « cartulaires » de ses terres. Ce sont des sortes d’atlas avec de nombreux plans coloriés. Au début du 17ème siécle, il entreprend de faire peindre à la gouache sur du parchemin les provinces dans lesquelles il exerçait des fonctions. On trouve donc dans ses albums le Hainaut, le Tournaisis, les chatelleries de Lille, Douai, Orchies, etc… C’est à partir de 1605 qu’il fait réaliser les tableaux sur l’Artois et donc sur Lens. La direction de l’oeuvre a été confiée au peintre valenciennois Adrien de Montigny.

  Voici les peintures des albums de De Croÿ qui concernent la ville de Lens.

  Les armoiries des villes d’Artois; Celle de Lens représente une tour inspirée du chateau. Elle est de couleur rouge sur fond blanc et encadrée de deux fleurs de lys.

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    Les collégiales appelées en vieux français Chanesies puisque tenues par des chanoines. Celle de Lens représente Notre Dame qui a donné son nom à la collégiale de la ville.

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     La collégiale Notre Dame.

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    La vue est prise de l’ouest-sud ouest. La collégiale est en pierre couverte d’ardoises et de tuiles. Elle a disparu lors de la Révolution et se situerait aujourd’hui au niveau du Monument aux Morts de l’Avenue Van Pelt.

    Peinture de la ville de Lens fortifiée en 1605 :

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   Voir l’article suivant pour les explications.

 

Grossouvre, toujours et encore !!!!

Posté : 25 novembre, 2010 @ 7:06 dans Grossouvre, Histoire, Lens | Pas de commentaires »

  Suite aux articles sur Grossouvre (http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/05/31/les-colonies-de-grossouvre/ ), j’ai reçu beaucoup de réactions et de commentaires d’anciens colons lensois. Le souvenirs de ce qui ne devait être pour beaucoup que les seules vacances annuelles reste entier dans les mémoires. Le chateau de Grossouvre est étroitement lié à l’histoire de Lens, preuve en est du nombre important d’anciens pensionnaires de la colonie de la ville de Lens qui passent par Grossouvre chaque année.

  De plus en plus de photos sont diffusées sur le net et nombre d’entre-elles rappellent à beaucoup les bons moments passés là-bas, dans le Berry. Peut être vous vous y reconnaîtrez où y retrouverez-vous des amis d’enfance. Allez le jeu est lancé, j’attends vos mails et pourquoi pas d’autres photos.

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mon groupe en 1960

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Mon groupe en 1961

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Là, je ne peux donner l’année. Il est surprenant que le Directeur soit le seul homme de la colo !  J’agrandis pour vous permettre de reconnaître : 

groupe101.jpggroupe102.jpg

Pour voir la photo plus grande,cliquez dessus

D’autres groupes (photos diffusées par leur propriétaire dans Copains d’Avant) :

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1961, photo de Jean Marie BRAYE

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1964, Photo de Josiane DUFOUR : les colons sont endimanchés, était-ce l’heure d’aller à la messe au village ?

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Le réfectoire en 1972, photo de Richard Pisula

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Date et auteur inconnu : à vous de découvrir !

 

 

Un p’tit tour par l’Apollo

Posté : 19 novembre, 2010 @ 7:06 dans Histoire, Lens | 2 commentaires »

Je ne pouvais passer à Lens sans aller faire un petit tour du côté de l’Apollo, objet de tant de polémiques ! Il parait qu’il y a eu entente entre la municipalité de Monsieur Delcourt et les bâtiments de France pour que l’ensemble des immeubles faisant face à la gare soit rénové ! Attendons la suite du feuilleton « Apollo » !

Donc, les travaux avancent vite. Il y a quelques temps avait paru sur « L’Avenir de l’Artois » un article sur ce qui restait du cinéma de notre jeunesse. Voici deux photos comparatives. La première représente ce qu’était devenu la grande scène qui existait lorsque le cinéma ne comportait qu’une seule grande salle :

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Cette partie était devenue un entrepot et un garage. On distingue sur la photo de droite (parue dans l’Avenir de l’Artois) ce qui restait de cette scène : un trou béant remplace l’écran ! On voit encore en haut les ouvertures des spots qui éclairaient la scène.

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Sur ce deuxième montage, on distingue sur l’image de droite le mur de briques construit lors de la séparation du cinéma en plusieurs salles. On voit les restes de ce qu’était le magnifique balcon et l »une des portes située sous ce balcon a été ouverte vers la rue de la Paix.

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La facade de l’Apollo le 12 novembre 2010 : un panneau annonce les travaux de restauration de la facade pour un peu plus d’un million d’euros , les murs sont taggés, les entrées sont murées.

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Enfin, de la rue de la Paix, on voit ce terrain vague : c’est tout ce qu’il reste du cinéma de notre jeunesse !

 

La visite médicale

Posté : 17 novembre, 2010 @ 6:45 dans Histoire, Lens | 2 commentaires »

  Tout lensois ayant fréquenté les écoles de la ville depuis 1952 se souvient du passage obligé par la viste médicale.  Celle ci avait lieu une fois par an : l’instituteur ou le professeur emmenait à pied sa classe rue Lamendin où se trouvait le Centre Médico-Scolaire.

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  Dans le livret de la municipalté lensoise en 1953, on peut lire : » Les écoliers sont conduits par leur maître. La salle de déshabillage est prévue pour recevoir l’effectif d’une classe à la fois. Les écoliers passent ensuite dans le cabinet de l’adjointe, puis de médecin et dans la salle de radio. »

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« La salle de déshabillage comprend 12 cabines, des appareils de mensuration, de pesée et d’examen de la vue. »

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  Toujours d’après le bulletin de la municipalité, « le Centre comprend également une grande entrée sur le rue du 14 juillet, un bureau de secrétariat, une vaste classe d’attente, un bureau d’adjointes scolaires, un cabinet de médecin, une salle de radio, un cabinet de chirurgien-dentiste, un groupe de lavabos et de WC et un logement de conciérge. le bâtiment est entouré d’un superbe jardin qui constitue l’espace vert du quartier. »

  C’est le 15 juin 1952 que Madame Voncent Auriol a inauguré cet édifice.  Aujourd’hui, ce bâtiment abrite l’école municipale de dessin et de peinture Fernand BOURGUIGNON.

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La coopérative du 14

Posté : 16 novembre, 2010 @ 6:37 dans Famille, Histoire, Lens, RC Lens | 6 commentaires »

 Il y a quelques temps, je publiai un article intitulé « La Coopérative ou la CCPM ? ». Dans les recherches faites dans les vieux « NOTRE MINE », j’ai trouvé cet article. Il s’agit de l’innauguration au début des années 60, de la succursale de la coopérative des Mines de Lens à la fosse 14, à l’angle de la place Cauchy et de la Route de la Bassée.

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  La photo ci-dessous de la Coopérative du 14 rappelera, j’en suis sur, de nombreux souvenirs à ma petite soeur Annick puisqu’elle y a travaillé quelques années en compagnie de sa copine Liliane sous la direction de Madame Monthuel.

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   Voici le bâtiment aujourd’hui, devenu une banque :

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  Dans les années 60, la Coopérative des Mines publiait régulièrement des réclames dans NOTRE MINE. En voici une de 1961 :

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  La coopérative nous invite chaque jeudi à déguster le NESCAFE et le chocolat NESQUIK et s’engage à offrir aux jeunes visiteurs des ballons et des friandises. A voir aussi les marques qui ont marqué notre jeunesse comme les biscuits REM, les bonbons La Pie qui Chante ou les chocolats DELESPAUL vendus dans ces magasins.

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Quelques mois plus tard, la Coopérative vendait « pour être à l’aise partout », les polos Maryan WISNIEWSKI (joueur internationnal du RC LENS). Contre une preuve d’achat de ce vêtement, le joueur s’engage à vous offirr, après chaque match à Bollaert, une photo dédicacée !!!!

Le triage SNCF de Lens en 1965

Posté : 9 novembre, 2010 @ 6:36 dans Histoire, Lens | 2 commentaires »

 En 1965, La Vie du Rail consacrait l’un de ses hebdomadaires au triage de la gare Lens qui venait juste d’être modernisé pour l’adapter à l’électrification des voies principales.

 J’ai ajouté quelques modifications (en italique) suite aux précisions que m’a apporté mon « grand » frère Michel.

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Le nouveau triage comportait :

un faisceau de voies de réception des trains de 800 mètres

un faisceau de voies de triages de 30 voies

un autre faisceau affecté à la formation des trains de marchandises

un faisceau d’échange avec le réseau des Mines de Lens et de Liévin. Le principal faisceau d’échange avec les Mines de Lens se trouvait à Vendin.

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Sur cette photo aérienne, en 1 le Poste A, en 2 le Poste 4 et en vert, la voie appartenant aux Mines de Lens

La quasi-totalité des voies est électrifiée. Les manœuvres de formation des trains sont assurées en 3×8 par des locomotives diésel de type 63000 équipées de radios reliées au poste de commandement, ce qui est tout nouveau à l’époque. Un locotracteur assure en plus les dessertes des voies de la cour marchandises (le long de la rue Jean Letienne).

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La Vie du Rail nous apprend que le triage est placé sous l’autorité d’un « Sous-Chef de Gare de 1ère classe »  qui a sous ses ordres, notamment au poste A, un « Sous-Chef de Gare de 3ème classe » chargé de l’organisation du tri des wagons et de la constitution des convois, aidé en cela par un « Chef de manoeuvres principal ».

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Le bureau de la Direction du Triage

L’importance du triage lensois est telle que 30 trains de marchandises sont expédiés chaque jour (vers Longueau, Le Bourget, Villeneuve-Saint-Georges, Achères, etc). La moyenne journalière de wagons triés est de 1500, pouvant aller jusque 2000 les jours de pointe.

Le trafic est composé de ciment, engrais, verres à vitres et des sous produits de la houille. Mais la gare achemine aussi, bien sur, les trains complets remis par les Mines de Lens, ce trafic est assuré de nuit pour ne pas géner celui des autres trains de marchandises.

Toujours selon La Vie du Rail, la gare de Lens assure aussi un important trafic de voyageurs et aussi de colis gràce à la « desserte en surface » (politique d’alors de la SNCF pour le ramassage et la distribution des colis).

Mais, continue La Vie du Rail, « les voies du triage sont implantées sur un parc d’extraction de charbon et que le sol s’affaisse régulièrement du côté du débranchement des wagons. Ce qui à la longue rend impossible le triage par gravité. Il faut alors procéder à un relèvement complet de l’aire de triage tous les quatre ans. La dernière opération eut lieu en 1963 et nécessita 100 000 m3 de ballast. » Sur la vue ci-dessous, on voit, à gauche du bâtiment, une butte avec un escalier pour accéder aux voies: c’est la conséquence des travaux dus aux affaissements. Lors de sa construction, le local se trouvait au niveau des voies ferrées !

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la Gare de Voyageurs vue du Poste A

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Ce panneau, bien que n’étant plus d’actualité, se trouve toujours près de l’entrée de la nouvelle gare routière

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Du triage, les Cheminots avaient vue sur la fosse 5 des Mines de Lens située sur Avion.

Quelques postes d’aiguillages de l’époque :

 

Devant la gare-voyageurs, le poste 6 n’a pas survécu à l’électrification :

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Le Poste A (situé près du canal) :

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 Au Poste A, Monsieur Brunet, Chef de Manoeuvres Principal, transmet des instructions par radio :

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Le Poste 4 (situé près du Pont Césarine, en arrière plan le pont en ciment des voies des Mines de Lens) :

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Dans ce poste un « Facteur Enregistrant » trace les itinéraires et ouvre les signaux :

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Le Poste 1 (situé près de la gare voyageurs d’Avion) :

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Les locomotives étaient garées et entretenues au dépôt qui se situait sur le territoire des communes d’Avion et de Méricourt :

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D’autres réclames plus récentes

Posté : 5 novembre, 2010 @ 7:21 dans Histoire, Lens | 1 commentaire »

 Voici un gif animé représentant les « réclames » des commerçants de Lens des années 60 à 70. Qui ne se souvient pas des maisons Blondeau ou Georges, des quincailleries Renard, place Jean Jaurès ou Tallandier place du Cantin ou encore de la librairie Copin ? Qui n’a pas été acheter une montre au Comptoir de la Montre ou chez Roussel ?

  Les enseignes Alper, Housiaux, Cabanon, Annebicques ou Périssin ont illuminé notre jeunesse sans oublier bien sur les Nouvelles Galeries, longtemps installées rue de Paris avant de s’installer Boulevard Basly.

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   Voici trois photos de grandes enseignes lensoises : les Nouvelles Galeries, Blondeau et les chaussures Succès :

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Des réclames lensoises du début du 20è siècle

Posté : 1 novembre, 2010 @ 10:03 dans Histoire, Lens | Pas de commentaires »

     Ce montage représente quelques réclames de commerçants de Lens du début du 20ème siécle trouvées sur le net. On y découvre qu’à Lens, on peut acheter ses alcools chez la Veuve POUILLE, rue Bollaert puis remonter le Boulevard des Ecoles (Basly aujourd’hui) pour acheter son piano chez VILCOT. La TEINTURERIE PARISIENNE, rue Pasteur, transforme vos vêtements en 24 heures en cas de deuil et assure un « travail soigné ». Selon vos ressources, vous pouvez vous habiller soit à LA GRANDE MAISON, au n°4 rue de Lille ou juste à côté , au numéro 6, à l’enseigne « AUX TRAVAILLEURS » dont le logo représentent les 3×8, revendication importante du monde ouvrier à cette époque. Rue d’Avion, on trouve les Etablissement VINCENT, spécialisés dans la vente industrielle. Et si les intérêts de vos placements à LA CAISSE D’EPARGNE vous ont rapporté assez, vous pourrez toujours aller acheter quelques nougats lensois chez GUSTAVE; la réclame vous assure que ce sont « les plus appréciés des gourmets, les plus demandés, les mieux préparés et les plus fins » : rien que ça !!

     Toutes ces réclames ont peut être été confectionnées à l’IMPRIMERIE COMMUNISTE, avenue du 4 septembre qui se charge aussi bien des « travaux de propagande » que des entêtes de lettre ou des affiches.

reclames1900.jpg

Pour voir  ces réclames en taille réelle, cliquez sur l’image

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