Le Lensois Normand

Tome 2

Toujours l’église Saint Pierre

Classé dans : Histoire,Lens — 22 octobre, 2010 @ 8:53

  Cette fois, c’est Guy qui nous envoie cette superbe photo de la cité 11 :

ric1101.jpg

(Photo propriété de M. Guy Richard, utilisation commerciale interdite)

On y voit la cité du 11 à ses tout débuts, vraisemblablement vers 1901. Les jardins sont déjà bien fournis mais certains ne semblent faire que de la monoculture. L’Avenue de la Fosse n’est encore qu’un chemin de terre où sont marqués les sillons des charettes. Cette photo est prise de l’angle de la rue de Normandie et est à rapprocher de celle-ci :

ric1103.jpg

Les haies et les arbres sont à la même hauteur, le climat semble similaire. Un peu plus tard, l’Avenue de la Fosse est devenue « carrossable » :

rich1102.jpg

 Nota : le cliché du haut a été pris par Joseph Philibert Quentin (1857-1946), Taxidermistre de renom et photographe, né à  Sainte Catherine-les-Arras, Président de la section photographique d’Arras qu’il avait fondée en 1897. A réalisé de nombreux clichés de la région de l’Artois et des mineurs dont certaines « au fond ». Voir Les dossiers de Gauheria, n° 3, 1991.

ric1106.jpg

Quentin dans son atelier à Arras (original visible au Musée des Beaux Arts d’Arras)

Quelques photos rien que pour vous

Classé dans : Histoire,Lens — 21 octobre, 2010 @ 9:00

Les articles parus sur ce blog suscitent souvent des réactions des internautes. Certains pour poser des questions, d’autres pour compléter certaines informations, d’autres encore pour évoquer des souvenirs ou pour me faire parvenir des photos.

Ainsi, c’est d’abord (et encore) Jean Marie qui me confirme que l’église Saint Pierre du 11 a bien été démolie en novembre 1987 et qui m’envoie deux photos de cette démolition :

demeglisesaintpierre1.jpgdemeglisesaintpierre2.jpg

    Puis d’autres photos. La première du Jardin Public dans les années 60 (peut être pour les souvenirs romantiques de Maurice)

684001.jpg

  Puis de la cour de l’hôpital à la même époque :

interieur.jpg

  Et enfin, une autre photo de la place de la Gare pleine de souvenirs avec en toile de fond, les chevalets et les terrils des fosses 9 et 11 :

new.jpg

  N’hésitez pas à faire part de vos souvenirs, il aideront à alimenter ces blogs qui, gràce à nous tous, ont reçu plus de 56 000 visites à ce jour et dont près 140 000 pages ont été vues.

 

Hospice et hôpital de Lens : les suites

Classé dans : Histoire,Lens — 15 octobre, 2010 @ 5:56

Les articles sur l’hospice et l’hôpital de Lens ont suscités quelques réactions.

Tout d’abord, un internaute m’a fait parvenir l’affiche de l’inauguration de l’hôpital :

affiche.jpg

On y découvre les festivités : outre le banquet et l’inauguraton de l’hôpital et la pose de la première pierre du pavillon des spécialités et de la maison de retraite (qui seront livrés en 1936), il était prévu un festival de musique avec 15 000 francs de prime, un feu d’artifice et une fête pour les malades à l’hôpital.

C’est à Maurice Mulard, architecte à Arras et L. Clerget, ingénieur-conseil à Paris que sont dus les bâtiments. Un réseau de souterrains reliait les différents pavillons.

Jean Marie quant à lui n’est autre que le neveu des concierges de l’hôpital. Ceux ci occupaient une loge située à gauche en regardant l’entrée par la Route de La Bassée.

logeroutelabassee.jpg

La loge est sur la gauche (derrière le feu tricolore)

Voici le message de Jean Marie : «  Bravo d’avoir pensé à cet article sur l’hôpital de Lens.
J’y suis sensible, non pas (heureusement) en tant que patient, mais pour avoir passé
des heures dans la loge des concierges.
En effet pendant plus de trente ans, mon oncle et ma tante, ont tenu la loge de concierge entre 1930 et 1960.
Des milliers de Lensois sont passés devant monsieur Pronier Joseph, grand invalide de la guerre 14. Toujours prêt à renseigner.
Dans la loge tante Margot a vu défilé une foule de médecins , d’infirmières venus prendre un instant de détente, en dégustant le café de « mère prune ».
Moi dans mon coin, de 45 à 60, je n’en perdais pas une miette quand ont leur rendait visite
. »

josephetmargot.jpg

Voici donc M. et Mme  PRONIER, concierges de l’hôpital (photo publiée avec l’autorisation de Jean Marie K.)

Jean Marie ajoute que  Joseph Pronier a ensuite été Conseiller Municipal à Lens.

Si vous avez aussi des souvenirs ou anecdotes qui vous reviennent en lisant cet article (ou un autre), n’hésitez pas à me le faire savoir. Ils serviront à compléter certains chapitres.

Hospice et hôpital de Lens (1)

Classé dans : Histoire,Lens — 14 octobre, 2010 @ 11:19

 Avant le XII ème siècle l’hôpital de la Cauchie (qui fut appelé ensuite Hôpital de la Chaussée) semble être le plus ancien hôpital. Il est situé à l’extérieur des fortifications de la ville, aux environs de l’actuel carrefour Bollaert.

hospitalcauchie.jpg

Sur ce plan de lens au XVIème siècle, on voit l’emplacement de l’hôpital dans la direction d’Arras

Sa vocation première est d’héberger les pèlerins en bonne santé. La Maladrerie lui a été rattachée au XIIème siècle devant la nécessité d’isoler les lépreux de la population saine et de limiter la propagation de l’endémie. Par lettre patente, en 1698, Louis XIV ordonna la réunion des biens et des revenus de la Madrerie et de la Cauchie avec l’hôpital du Bourg.

Celui ci est fondé au XIIIème siècle par Eustache Gambier. Il reçoit de nombreux dons de princes et de châtelains de l’époque et donc aussi les biens des hôpitaux de la Cauchie et de la Madrerie. C’est alors un établissement caritatif, ouvert aux nécessiteux qu’ils soient malades ou non.

De 1555 à 1838, l’hôpital de Lens est tenu par des religieuses franciscaines de Calais appelées « Sœurs grises » ou « grisonnes » car elles portaient des tenues grises. Elles avaient pour mission officielle : « Soigner les malades, instruire et endoctriner les enfants ». A quelques mètres de l’hospice, rue Bayard, se trouvait d’ailleurs l’école Saint Pacifique où certaines d’entre-elles enseignaient. En 1592, elles se firent construire un couvent près de l’hospice qui regroupa 30 sœurs. En 1866, le préfet du Pas-de-Calais leur rend officiellement hommage pour leur action pendant l’épidémie de choléra. Les sœurs franciscaines resteront au service des malades de Lens jusque dans les années 70.

franciscaines.jpg

Les sœurs franciscaines à l’hospice provisoire de Lens après la 1ère Guerre Mondiale

L’hospice est ensuite sous la tutelle du Procureur Général du Conseil d’Artois. A la révolution, en 1790, il est appelé « Hospice de l’Egalité » et n’est tenu que par des civils. Le couvent des sœurs grises est fermé. Quelques années plus tard , les communautés de franciscaines vont renaître et retrouvent leur vocation hospitalière. En 1879, les revenus de l’hospice sont de 34 000 francs dont 25 000 issus de bienfaisances.

C’est le 7 octobre 1900 que le ministre Millerand inaugure le bâtiment situé à l’angle de la rue de Lille. Le bâtiment est simple et fonctionnel : une cour d’entrée précédée d’un logement de portier; sur un côté les locaux de l’administration, de l’économat et la Chapelle. De l’autre côté , les «bâtiments, divisés en deux quariter sont destinés aux vieillards des deux sexes qui ont leur cours spéciales et un jardin de la longueur de l’établissement… où on a établi depuis quelques années une salle de bains ouverte au public». (source : Dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais,1879).

hospice2.jpg

Le 20 décembre 1907, une convention est signée entre Emile Loubet, Président du Comité Central de Secours aux Victimes de la catastrophe de Courrières et Emile Basly, Maire de Lens, Président de la Commission d’administration de l’hospice. Cette convention a pour but d’offrir à l’hospice de Lens quatre lits au profit des veuves de la catastrophe de Courrières qui seront désignées par le Préfet. Elle sera attribuée au titre d’une rente de 2410 francs. Une autre somme de 1008 francs sera consacrée à l’achat de ces lits.

Cet argent provient d’une journée de courses organisée au profit des victimes sur hippodrome d’Auteuil le 5 avril 1906.

En 1910, l’hospice est agrandi, il se situe alors sur un espace entre les rues de l’hospice, Lamendin et du 14 juillet.

vuegenerale1910.jpg

Un autre projet d’agrandissement est émis en 1912. Il est estimé à l’époque à 280 000 francs, mais ne verra jamais le jour.

Hospice et hôpital de Lens (2)

Classé dans : Histoire,Lens — 14 octobre, 2010 @ 11:18

Dès 1914, pour subvenir aux nécessités du conflit et soigner les nombreux blessés, un hôpital auxiliaire est créé dans les locaux des écoles Michelet et Campan, Boulevard des Ecoles.

ecoles.jpg

Pendant la guerre, l’hospice est dirigé par madame Vandewalle. Comme les autres bâtiments de la ville, l’hospice est régulièrement bombardé par les «troupes alliées». Léon Tacquet raconte dans son ouvrage « Dans la fournaise de Lens » (Editions Gauhéria) : «Le 12 janvier 1917, à l’hospice, 5 obus de gros calibre tombés coup sur coup sur la salle des femmes où une vingtaine de malades étaient couchés. Au milieu de cet enfer, les religieuses et les gens de service sont parvenus à enlever les malades et à les porter dans les caves. C’est un vrai miracle qu’il n’y ait eu personne de tué : la partie ouest de l’hôpital est complètement détruite.».

Jusqu’à son évacuation, l’hospice reçoit de nombreux blessés français puis allemands. Le 7 avril 1917, les 32 derniers malades et blessés ont été évacués vers la gare de Billy-Montigny.

A la libération, l’hospice, comme le reste de la ville, n’est plus qu’une ruine.

hospice1917.jpg

Photo des archives nationales du Canada (Les Canadiens à Lens Editions YSEC)

Après la 1ère guerre, la Croix Rouge participe à l’implantation de baraquements provisoires à l’emplacement de l’ancien hospice. Ils contenaient 60 lits. La Compagnie des Mines créée aussi des dispensaires où les soins sont aussi assurés par des sœurs.

L’Union des Femmes de France (Société d’Assistance Militaire, Familiale et Sociale fondée en 1881) administre l’Hôpital de Lens dès 1919. Elle y soigne les habitants et distribue du linge et des vêtements aux familles de retour d’exode avec l’aide de la Croix Rouge dont la Présidente à Lens est Madame Cuvelette, épouse du Directeur des Mines.

provisoire.jpg

En 1922, le Ministère des Régions Libérées décide de placer les hôpitaux sous la direction des communes. La ville reprend alors la gestion de l’hospice et ses locaux. Le Docteur Brulant prend la direction de l’hôpital provisoire en remplacement du Docteur Hemery. Il était entré à la Compagnie des Mines de Lens en 1891 comme médecin de la cité 8 et avait mis en place dès 1914 l’hôpital des Mines de Lens.

Entre 1919 et 1930, 9838 malades et blessés sont soignés dans ces baraquements. On y compte aussi 439 naissances. Les derniers malades les quittent le 22 novembre 1930 pour être transférés Route de La Bassée.

Hospice et hôpital de Lens (3)

Classé dans : Histoire,Lens — 14 octobre, 2010 @ 11:16

Lors de la réunion du Conseil Municipal du 11 octobre 1922, il est décidé construire Route de La Bassée un hôpital plus grand répondant aux besoins de la population. La première pierre fut posée le 28 avril 1926 et l’hôpital inauguré le 23 octobre 1932 par le Député-Maire de Lens Alfred Maës et le Président du Conseil Edouard Herriot. Après la visite du nouvel hôpital, les invités se dirigèrent vers l’école Berthelot ou fut servi un banquet.

menu1932.jpg

Le menu du banquet (document obtenu auprès de Maurice DHEDIN)

Mais dès le samedi 22 novembre 1930 à 13 heures avait commencé le transfert des malades des baraquements provisoires de la rue de l’Hospice vers le nouvel hôpital de la Route de La Bassée. Comme moyen de transport, on utilise les ambulances de la Caisse de Secours mais aussi les voitures particulières de médecins et commerçants lensois.

Monsieur Marchand est alors le « Directeur-Econome » des Hospices Civils de Lens. Dès la semaine suivant le transfert, c’est avec fierté qu’il fait visiter, avec Alfred Maës, Maire de Lens, les nouveaux locaux aux élus des communes avoisinantes, à de nombreux médecins, au Président de la Caisse de Secours et à de nombreuses autres personnalités.

chl1932.jpg

L’entrée de l’hôpital vers 1930

Depuis le Centre Hospitalier de Lens a grandi. Outre le fait que l’on prit en compte le bien-être des malades (disparition des chambres communes au profit des chambres à 2 ou 4 lits ou même individuelles, amélioration des services d’acceuil et de soins, embellissement de l’aspect extérieur par la mise en place de parterres bien fleuris, d’aires de jeu pour les enfants avec mini golf, etc …),

agreable.jpg

Un hôpital « très agréable »

il s’est enrichi avec la construction du Pavillon de Gériatrie Albert DUROT (1964); en 1968 d’un Institut de Formation en Soins Infirmiers (délocalisée en fin 2005) ….

hopitalvers60.jpg

Vue de l’hôpital vers 1960. La maison de Retraite n’a pas encore pris la place des jardins ouvriers

… en 1971 du Pavillon de l’Enfance; en 1974 du Pavillon de Psychothérapie, en 1979 du Pavillon André DELPLACE abritant le nouveau plateau technique de l’établissement; en 1984 du Pavillon de la Femme puis celui des Spécialités en 1994.En 1996 du Centre des Dépendances « Le Square » est créé puis virent le jour en 1999 de l’Unité de Chirurgie cardiaque de l’Artois et en 2000 de l’Unité de Radiothérapie.

Le CHL est souvent cité en exemple dans la presse ou même à l’ORTF où Etienne Lalou et Igor Barrère y consacrent l’un des dossiers de « Cinq Colonnes à la Une ».

detective60.jpg

Le Docteur Schaffner et Monsieur Morlé, Directeur du CHL dans les années 60

Le 22 mai 1960, Guy Mollet vint à Lens poser la première pierre de la Maison de Retraite. Située juste à côté de l’hôpital, elle ouvrit ses portes le 30 juin 1964 et pouvait accueillir 200 lits.

maisonretraite.jpg

Dans les années 90, la maison de Retraite fut rattachée à l’hôpital.

Hospice et hôpital de Lens (4)

Classé dans : Histoire,Lens — 14 octobre, 2010 @ 11:15

 Aujourd’hui, le Centre Hospitalier Ernest SCHAFFNER recouvre 12 hectares, a une capacité de 1150 lits et emploie 2800 personnes (sources site du CHL : http://www.ch-lens.fr/accueil.htm )

chlaujourdhui.jpg

On ne peut parler du CHL sans évoquer le nom d’Ernest SCHAFFNER. Le Docteur Schaffner, grand professeur et médecin-chef dès 1929 et pendant de longues années de l’hôpital, fut à l’origine de la reconnaissance de la silicose comme maladie professionnelle (loi du 30 octobre 1946). Il a développé les dispensaires dans les corons et participé grandement à l’extension du Centre Hospitalier.

dispensaires.jpg

Les Dispensaires de la fosse 12 (rue Auguste Lefevre) et 14 (Place Cauchy) aujourd’hui

Victime de la radio-dermite, il dut être amputé d’une partie des membres supérieurs. Il fut de 1947 à son décès en 1966 Maire de Lens puis Député.

schaffner3.jpg

Dans son livre « Mineur de Fond » Augustin Viseux dit de lui: « Le Docteur Schaffner était d’une sensibilité émouvante. Je verrai cet homme pleurer au pied du lit d’un mourant comme il le fit à mon chevet en janvier 59 où tous me croyaient mort ».

L’hôpital de Lens porte depuis les années 60 le nom d’Ernest Schaffner.

nonschaffner.jpg

Remerciements : au service « Archives-Documentations » de la ville de Lens et à Maurice Dhédin pour l’aide apportée à la réalisation de ces articles.

Les rescapés du Chili

Classé dans : Histoire,La Mine,Le Nord — 13 octobre, 2010 @ 8:17

  Ce matin vers 5h10, Florencio Avalos, 31 ans, a été le premier mineur chilien à sortir au cours de l’opération de sauvetage à la mine de San Jose. 32 autres vont suivre ce chemin tracé par la nacelle pour retrouver enfin l’air libre, la famille, la vie ….

chili.jpg

Photo Reuters

  Tous les  »chtis » doivent aujourd’hui avoir une pensée pour tous les mineurs du bassin du Nord-Pas de Calais qui, eux, ne sont jamais revenus du trou. De la catastrophe de Courrières en 1906 à celle de Liévin en 1974, combien de mineurs ont laissé leur vie dans ces galeries qui, pour trop d’entre-eux, sont devenues leur tombeau ?

30marsrescaps.jpg

Les rescapés de Méricourt revenus à la surface 20 jours après la catastrophe

lievin74.jpg

Liévin : 27 décembre 1974

Le sport lensois en … 1913

Classé dans : Histoire,La Mine,Lens,RC Lens — 7 octobre, 2010 @ 6:33

  L’un des bienfaits d’Internet est qu’il n’est plus nécessaire de courir partout pour obtenir certains renseignements ou documents. C’est ainsi que la Bibliothèque Nationale de France à créé un site sur lequel on peut consulter et même télécharger gratuitement certains fichiers concernant des documents libres de droit (ainsi aucun risque de recevoir un mail de Monsieur Hadopi !).

  C’est là que j’ai trouvé un journal sportif hebdomadaire de 1913 appelé « La Vie Sportive du Nord et du Pas de Calais ». Voici ci-dessous deux montages d’articles de ce journal qui nous indiquent ce qu’était le sport à Lens à la veille de la première guerre mondiale.

viesportive1.jpg 

  Sur ce premier document, nous apprenons que l’un des sports les plus en vogue à cette époque est le Jeu de Balle. Comment ça marche ? Je ne sais pas mais je sais que le club de Lens est l’un des meilleurs de la région. On trouve le résumé d’une victoire à Dour (Province du Hainaut en Belgique) par 13 à 9 grâce à un superbe Vaillant dans les rangs lensois et une défaite contre le rival Lille par 13 à 8. Le journaliste rapporte que 1500 à 2000 spectateurs assistaient à cette rencontre où se jouait la suprématie régionale entre « deux équipes rivales et amies« .

  L’autre sport à la mode : la boxe bien sur ! L’article déplore que le gala qui s’est déroulé au WONDERLAND LENSOIS n’ait attiré que peu de spectateurs « et c’est regrettable dans un pays sportif comme Lens ». Pourtant on y a assisté à cinq combats dont une victoire du lensois Planque et une défaite d’un autre lensois Mellier.

  On apprend aussi dans ces journaux que la Club Sportif de Lens va organiser le Championnat officiel amateur du Pas de Calais. les combats auront lieu dans la salle Durieux, 50 rue de Paris.

   Enfin, le sport qui commence à se développer en ce début de siècle est le football. On peut lire qu’un jeune club, le Racing Club de Lens, va recevoir pour un match amical le grand club régional qu’est l’Olympique Lillois. Le journaliste ajoute :  » C’est un évènement pour Lens car c’est la première fois qu’un grand club du Nord consent à se déplacer dans la région de Lens ».

  On peut aussi découvrir qu’en Championnat de l’Artois, le RCL a battu l’Etoile Sportive d’Arras par 2 buts à 1. Je cite : « La partie fut marquée dès le début par de magnifiques déplacements  de Lens qui arrive à prendre le 1r but après vingt minutes de passes adroites…. Le gardien de l’Etoile a défendu le but avec adresse contre les beaux coups des avants du RCL ». Ah, si on pouvait en dire autant aujourd’hui !!!!!!!

  Ce qui retient aussi l’attention des footballeurs à Lens c’est le Challenge des Mines de Lens organisé par l’Association de Anciens Elèves de l’Ecole Saint Edouard de Lens ». Ce challenge est doté d’un bronze d’art « La Gloire » offert par la Compagnie. La compétition a pour but de défier le clud de l’Association Saint Edouard de Lens. L’engagement est des 3 francs par équipe et les inscriptions doivent être adressées à Monsieur Devriène, 9 rue Séguin à Lens.

viesportive2.jpg

  Sur ce deuxième montage, on apprend que l’Union Sportive de Lens va organiser le « Concours de l’Athlète Complet ». Cette compétition aura lieu sur un terrain aménagé près des marais d’Avion. L’épreuve comporte entre autre une course de 500 mètres, des sauts en longueur et en hauteur avec et sans élan, des développements de barres, des lancers de poids,de disque et de javelot des bras droit puis gauche, du grimper à la corde lisse, des exercices de barres fixes et assimétriques et pour finir, une course de 1500 mètres !

  Sur la photo du journal, on trouve les dirigeants de l’USL : MM. Basin, Président; Lampin et Vitrier, vice-présidents; Bouchez, Secrétaire; Cailliez, Professeur; Baghaert et Tétur, Commissaires.

Le Tramway Lens-Hénin : ça date pas d’hier !

Classé dans : Histoire,Lens — 6 octobre, 2010 @ 6:00

   Actuellement existe un projet de tramway entre Liévin, Lens et Hénin, projet que devrait se concrétiser pour 2013-2014 si tout va bien.

  Si pour le trajet entre Lens et Liévin, il y a déjà eu une sorte de tramway : le Tortillard (voir ici l’article qui lui est consacré) ….

tortillardruethiers.jpg

Le Tortillard arrive de Liévin par la rue Thiers

   …. entre Lens et Hénin, il n’y en a jamais eu. Pourtant, l’idée n’est pas neuve.

  La preuve : voici le compte-rendu d’une séance du Conseil Général du Pas de Calais au cours de laquelle ce projet de tramway est évoqué.

tramway02.jpg

   Et cela date de …. 1927 !!! Le Conseil Général avait alors refusé ce projet et demandé aux communes concernées de le prendre en charge ! Ce qui n’a jamais été fait.

   A cette séance assistaient Emile Basly et Arthur Lamendin, Conseillers des cantons de Lens-Est et Lens-Ouest.

1...34567...11
 

De la guerre dans l'art, de... |
Anglais pour non-spécialist... |
videohistgeo6eme |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | lelampiste
| histgeo4emelaprovidence
| Le blog de la réserve opéra...